Depuis quelques jours, les informations nationales ne cessent de relayer une situation budgétaire particulièrement dégradée, avec un déficit public avoisinant les 6% du PIB pour l’année 2024.
La double peine pour Blagnac et son budget
Le 8 avril 2024, nous avons publié un article très complet sur l’état des finances de la ville de Blagnac, et une dégradation de ses finances, mettant en évidence une dégradation de sa situation financière.
Nous avons déjà souligné un problème systémique de baisse des capacités financières de la ville, principalement lié à des charges de fonctionnement de plus en plus importantes. Cela a entraîné une chute dramatique de l’épargne nette de la ville, passant de 10,7 millions d’euros en 2020 à seulement 6,3 millions en 2024.
Notre conclusion à l’époque était que, depuis 2017, une dégradation continue des indicateurs économiques avait lieu, conjugué à une inflation déjà importante. Une gestion plus rigoureuse aurait été nécessaire pour atténuer ce choc financier, choc que nous allons subir d’autant plus violemment à la suite des dernières annonces gouvernementales.
Quelles conséquences pour Blagnac ?
Les recettes d’une commune proviennent principalement (Sources : ecologie.gouv.fr) :
- des impôts locaux : directs (taxes foncières, taxe d’habitation pour les résidences secondaires) ou indirects (droits de mutation DMTO, taxe d’enlèvement des ordures ménagères, etc.) et fiscalité économique (contribution économique territoriale, etc,),
- des dotations de l’État ainsi que des subventions de l’État et d’autres organismes publics,
- des produits des services et du domaine des collectivités,
- des produits des emprunts.
Avec la dégradation des finances publiques nationales et la nécessité de tendre vers un équilibre budgétaire dans les prochaines années, des économies seront nécessaires au niveau de l’État. Depuis plusieurs jours déjà, des annonces de « coups de rabot » significatifs se multiplient à différents niveaux.
Le dérapage budgétaire 2023-2024 place la France sous procédure de déficit excessif, ce qui pousse le gouvernement à préparer des mesures d’austérité. Les dotations de l’État et les subventions feront probablement partie des coupes budgétaires. Cela risque d’entraîner une baisse des ressources pour le budget de Blagnac dans les années à venir.
Des investissements démesurés et une hausse de la fiscalité locale déjà appliquée
Malgré des indicateurs déjà négatifs, M. le Maire a persisté dans ses choix politiques de grandeurs, dépensant l’argent public dans des projets secondaires, ce qui a contribué à détériorer les finances de la ville à un niveau que l’on n’avait pas vu depuis plus de 15 ans.
Pour compenser ces mauvais indicateurs, M. le Maire a décidé d’augmenter le taux de la taxe foncière en 2023, comme nous l’avons signalé dans notre précédent article. Cette hausse maladroite de 1,5 point s’est ajoutée à la hausse nationale de 7,1%, provoquant une augmentation sans précédent pour les contribuables blagnacais.
Blagnac se retrouve désormais face à un effort budgétaire difficilement surmontable : les caisses se sont progressivement vidées, et la carte de l’augmentation des impôts a déjà été jouée !
Il aurait été essentiel de gérer les budgets avec précaution, de manière à préserver une épargne en cas de difficultés financières, tout en garantissant des services publics de qualité pour les habitants de Blagnac. Au lieu de cela, la situation qui s’annonce risque d’avoir des conséquences lourdes sur la vie quotidienne des Blagnacais.
Quand on observe la tentative de déresponsabilisation de M. le Maire
Dans un article d’Actu Toulouse du 17 octobre 2024, M. le Maire cherchait déjà à anticiper les critiques en se dédouanant de ses responsabilités, nous citons : « Ce qui va être raboté, c’est du jamais vu. C’est hallucinant », s’est ému Joseph Carles, le maire de Blagnac. « Je ne vois pas comment on va pouvoir faire. »
Soyons très clairs : pour certaines communes en difficulté budgétaire de manière récurrente, une réduction des dotations de l’État sera effectivement dramatique. Mais Blagnac ne se trouve pas dans une telle situation. Comment peut-on prétendre que les budgets seront difficiles à gérer, tout en admettant qu’on « ne voit pas comment faire », alors que tout a été fait jusqu’à ce jour pour vider les caisses ?
De la part d’un expert-comptable de formation, chargé de la prospective à la métropole, cela fait sourire !
Le bilan ne sera pas glorieux en 2026
À l’approche des périodes électorales, les élus en place font tout leur possible pour inaugurer des projets et limiter leur responsabilité. Chez Avenir Blagnac, nous veillerons à ce que les échecs successifs ne soient pas occultés, afin que les bilans soient examinés de manière factuelle, sans l’enrobage de dernière minute destiné à masquer les erreurs passées.
En 2026, il faudra rappeler que si la situation est difficile, si des efforts sont demandés aux Blagnacaises et Blagnacais, et si la qualité des services publics décline, c’est principalement en raison de l’incapacité de la majorité actuelle à anticiper et à gérer efficacement un budget confié par ses citoyens.
Avenir Blagnac : un engagement pour une gestion financière responsable
Dès la création du groupe Avenir Blagnac, nous avons mis la responsabilité financière comme une de nos valeur fortes.
Nous nous engageons à une gestion financière rigoureuse, à l’utilisation responsable des finances publiques, et à des investissements maîtrisés pour un développement que nous souhaitons reprendre en main. Notre objectif sera de réduire les dépenses excessives, tout en maintenant la qualité des services municipaux.
Nous sommes pleinement conscients de la confiance accordée par les électeurs pour gérer leurs impôts au sein de la collectivité. Les fonds doivent être utilisés avec discernement, dans le cadre de projets équilibrés, et doivent avant tout bénéficier aux habitants, qu’il s’agisse des services, des aménagements ou des investissements.